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L'écriVeine ", de Véronique Roppe.

Num 4

 

Tout commence par des "like", puis des "j'adore".
De là naît une correspondance virtuelle entre une femme et un homme.
Cet échange est virtuel, mais il aurait pu tout aussi bien être écrit à l'encre de chine, sur papier bleu, comme les yeux de l'homme, au XVIII siècle.
Facile à lire par tous, mais prenant, passionnant.
Les mots, les phrases sont plein
s de romantisme, de poésie. Dans le même temps, c'est un peu le jeu du chat et de la souris, mais tout en tendresse, en délicatesse, presque de la prose...
Les mots, les phrases sont empreints d'un amour naissant, de sentiments sous-entendus, non dits, et pourtant exprimé de plus en plus clairement, tout en restant sublime, nobles, et parfois de façon mélancolique.
Cette correspondance prend le chemin de l'amitié, d'une certaine complicité, puis de l'amour. A sens unique hélas. Mais l'est-il vraiment ? (vous le saurez à la fin).

La lecture de ce roman (mais est-ce vraiment un roman ?) n'est pas sans me rappeler une autre correspondance, lu il y a quelque temps. Celle de Simone de Beauvoir, écrivant à son amant lointain, Nelson Algren (Lettres à Nelson Algren, Simone de Beauvoir / Gallimard). Avec des dissimilitudes bien sûr. Simone et Nelson étaient amants et se rencontraient régulièrement. Mais la poésie des mots, parfois imagés, tout comme les sentiments exprimés est relativement semblable dans la force romantique et sentimentale.
Cette lecture n'est pas non plus sans me rappeler, de façons éparses, le film de Clint Eastwood, "Sur la route de Madison". Toujours avec un grand nombre de dissemblances, bien sûr. Mais la beauté des émotions, un certain lyrisme sont bien présents.
Enfin une correspondance que j'ai moi-même entretenue durant plus d'une année, adolescent, avec une inconnue du bout du monde.

On oublie très vite que ces échanges sont virtuels et on se prend vite à imaginer les protagonistes attendre, jour après jour, impatiemment la lettre, la réponse aux précédentes interrogations de l'esprit, du cœur, de l'âme.
Les sentiments jouent à cache-cache. Oser, ne pas oser. Avancer d'un pas pour reculer des deux...
Jeux de mots, jeux d'esprit, et puis tout dire, au risque de faire peur à l'autre. Peur de le perdre par trop de franchise des sentiments. Des sentiment bien réels, pas virtuel. Peur de se perdre. Le chat et la souris... Mais est-ce vraiment un jeu ?

À travers le récit de Véronique Roppe, on plonge dans le genre de correspondance que l'on rêve parfois d'avoir, faite d'une belle écriture dans des mots, des phrases nobles, riches, puissantes.
Et même si l'autre reste, dans sa forme physique, réelle, mystérieux, imperceptible, qu'importe ! L'imagination prend le relai.
La fin vous surprendra certainement, comme elle m'a surpris... Mais ça, pour la connaître, il vous faudra vous procurer le livre de "L'écriVeine "... ci-dessous :

L'écriVeine ", de Véronique Roppe.

 

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