La perle et la coquille
"La perle et la coquille", de Nadia Hashimi.
Prix des Lectrices "Milady".
Un livre qui m'a scotché !
Une plongée dans le monde des femmes (enfants) afghanes. Celles d'hier, celles d'aujourd'hui.
Un monde où les femmes, principalement les très jeunes filles (enfants), ne sont rien de moins qu'une marchandise.
Un monde où ces jeunes enfants n'appartiennent pas à leurs parents, mais à leurs futurs époux.
Dans un monde où les talibans font la loi.
On y découvre ce que sont les "bachas posh". La seule solution pour certaines d'entre elles, très rares, pour pouvoir survivre pendant une courte période. Solution qui consiste pour certains parents à faire passer leurs très jeunes filles pour des garçons.
Mais ce subterfuge, bien connu, ne dure qu'un temps. Jusqu'à ce qu'elles soient en âge de se marier.
En dehors de ça, c'est un enfer inimaginable, pour nous, occidentaux.
"La perle et la coquille", c'est la destinée de deux de ces jeunes enfants. Deux filles dont le prénom est Shekiba pour la première. Rahima pour la seconde. La première étant l'arrière-grand-mère de la seconde.
Le destin de ces deux enfants, puis femmes, vont se faire écho. Shekiba donnant, de par son histoire raconté par une vieille tante de Rahima, le courage de se relever du joug des hommes. Se relever et se tenir debout.
Ça pourrait être un roman. Ça l'est peut être, mais tout y est empreint de vérité. Certains personnages historiques y font d'ailleurs une apparition, tel Amanullah Khan, roi d’Afghanistan (de 1919 à 1929).
C'est avant tout une immersion sur les conditions de vie des enfants filles d'Afghanistan. Puis des femmes.
Pas il y a des siècles, non. Il y a quelques années. Aujourd'hui même.
C'est au-delà du roman, un témoignage contemporain.
On ne peut rester insensible à ce récit poignant, passionnant. Une intrusion dans le secret de la condition féminine désastreuse des femmes dans ce pays. Dans d'autres aussi, assurément. Hommage vibrant que je vous recommande. Un livre à ne pas manquer
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