Créer un site internet

L'enfant roi.

Enfant garcon roi 1 448x293

De leur temps, c’est-à-dire lorsqu’ils étaient enfants, disent certaines personnes, ils n’auraient pas pu agir comme le fait l’enfant qu’ils viennent de voir se rouler par terre pour un paquet de bonbons. Ils n’auraient pas répondu aussi effrontément à leurs parents.
Ils ne se seraient pas permis le quart du comportement de certains enfants d’aujourd’hui.
Car de leurs temps, ils auraient reçu une gifle ou une fessée, ils auraient pleuré, et n’auraient plus recommencé.
Aujourd’hui, beaucoup de parents capitulent et deviennent des « collaborateurs » croyant acheter ainsi une paix précaire au prix de renoncements successifs. Ils mettent en place des stratégies pour avoir la paix.

Tout l’art de tels enfants sans véritable discipline consiste à provoquer les adultes et installer une ambiance pesante et stressante qui favorisera la soumission finale des parents aux caprices.
Enfants devant leurs DVD qui foisonnent de nos jours et devant la télé en permanence et qui apprennent dès le premier âge l’inactivité et la flemmardise. Ils ne rangent plus leur chambre, ne mangent plus à table, n’aident plus à la maison, et n’allez surtout pas leur demander, vous auriez un refus catégorique ou une discussion orageuse à n’en plus finir, histoire de vous culpabiliser. Au mieux, vous avoir à l’usure jusqu’à ce que vous cédiez. À la moindre occasion, qui les dérange c’est cris, caprice et compagnie, car ils savent que leurs parents céderont et qu’ils auront gain de cause…
Ce phénomène se retrouve également chez des parents qui ont reçu une éducation stricte et ont décidé de donner une éducation inverse à l’enfant.

Bonjour les dégâts !
Les parents doivent enseigner aux enfants que vivre, ce n’est pas uniquement s’amuser, malheureusement, mais aussi apprendre qu’ils n’ont pas que des droits, mais aussi des devoirs.
Le problème ne réside pas dans le comportement de l’enfant, mais dans l’absence d’autorité des parents et leur tendance à « psychologiser ». À trop vouloir trouver des explications à tout, le bon sens suffirait parfois à remettre les pendules à l’heure. Ils doivent réapprendre à faire respecter leur autorité, montrer qui commande à la maison.
Notre société actuelle qui pousse les parents à ne pas punir, ne pas brimer, ne pas frustrer, donner, offrir pour prouver l’amour.
Maintenant quand le gosse rentre de l’école ayant pris une gifle par le prof, les parents portent plainte, et toutes ses baffes et ses coups de pied aux fesses qui se perdent dans un monde parallèle où les enfants seraient simplement polis et respectueux.
Seulement maintenant, il y a les parents qui négligent l’enseignement du respect et de la discipline et qui couvent leurs enfants comme la 8e merveille du monde.
Pas question qu’un prof sévisse ou punisse, il risque de s’en prendre une à la sortie ou d’être traîné en justice.
Malheureusement, nous avons déjà trop de parents perdus et dépassés parce qu’ils ont tellement peur que les enfants ne profitent pas de leur enfance, qu’ils font de leur vie, et de la leur en même temps, une véritable cage dorée, mais, hélas, la vie n’est pas une cage dorée.
Certes, les mœurs ont évolué et la structure de la famille avec elles. Divorces, remariages, recompositions. L’enfant s’impose de plus en plus comme l’élément fédérateur de la famille quand l’espérance de vie du couple est aléatoire. Les parents culpabilisent et l’enfant devient un enjeu affectif. Il est alors facile pour ce dernier de jouer de cette corde sensible.
Il ne s’agit pas de prôner le retour aux bonnes vieilles méthodes d’antan et de manier la trique et le martinet, mais il ne sert à rien non plus de s’épuiser à argumenter sans fin, l’enfant s’habitue aux mots et comprend vite qu’en faisant sa crise, en insistant, les parents usés finiront par céder pour avoir la paix.
Les enfants dans un tel climat éducatif deviennent trop gâtés, surprotégés, capricieux, égoïstes.
On sait que garder le contrôle de sa progéniture jour après jour n’est pas toujours facile, mais c’est aux parents de savoir dire non à son enfant, de le respecter, bien sûr, mais aussi de se faire respecter !


Conseils aux parents débordés : L’enfant capricieux.
Les enfants capricieux sont des enfants qui ont reçu une éducation incohérente. Il n’existe pas d’enfants qui naissent insupportables.
Les comportements sont soit liés à des étapes clairement définies de développement, soit le mélange d’un « capital caractère » sur lequel viennent agir les principes éducatifs laxistes ou rigides. La seule façon d’éviter qu’un enfant ne devienne capricieux est de ne jamais commencer à céder à un caprice, mais ce comportement doit être suivi par les deux parents en même temps ; si l’un des parents cède, le résultat est nul.
Il en est tout autant pour les punitions ! Ne jamais revenir sur une punition donnée, sinon l’enfant comprendra vite que ce n’est qu’un leurre pour le calmer.
Pour autant, la violence (fessées) n’est pas forcément une bonne réponse systématique au caprice, elle soulage les parents, mais n’apprend rien à l’enfant, aussi doit-elle rester exceptionnelle. La bonne réponse est d’avoir de la suite dans les idées. Si vous demandez quelque chose à votre enfant, cela doit être fait, quel que soit le temps que cela prenne. Si vous voulez éviter les cris, évitez de les employer vous-même, soyez ferme, mais très calme.
Si vous mettez votre enfant au lit, il faut fermer la porte de sa chambre et ne plus permettre qu’il en sorte ; ne le laissez pas dans le noir s’il a peur, permettez-lui de jouer ou lire ou faire ce qu’il veut, mais ne pas venir vous rejoindre, sous aucun prétexte.
Si vous lui demandez de ranger ses jouets, ne lui permettez aucune autre activité tant que ses jouets ne sont pas rangés et surtout ne finissez pas par les ranger vous-même.
Si vous voulez qu’il mange quelque chose, ne lui donnez rien d’autre jusqu’à ce que ce soit mangé et tenez bon.
Quel que soit l’exemple, ce qui compte est votre crédibilité, donc, votre calme et votre détermination à vous faire obéir. N’oubliez pas non plus de parler, d’expliquer ce qui se passe. Cela demande beaucoup de temps, de disponibilité et une patience d’ange !
S’il l’enfant fait sa colère, le coller ds sa chambre en lui expliquant que tant qu’il ne sera pas calmé, il n’en sortira pas.
Et ensuite, quand il est calmé, lui dire que dès qu’il fera mine de se mettre en rogne, il y retournera.
Rester bien ferme sur sa position, parce qu’il en va de votre autorité de parents.
Le laisser pleuré si ça lui chante, mais dans la pièce d’à côté.
Lui dire que vous ne voulez plus le voir tant qu’il n’est pas calmé.
Les enfants ne sont pas malheureux parce qu’on ne leur cède pas, bien au contraire, c’est un repaire pour eux.
Imaginez la vie sociale sans loi !
Pour se construire une personnalité, l’enfant a besoin de limites et donc de discipline. Faute d’interdits naissent l’instabilité, l’agitation et le manque de motivation, voire dans certains cas des troubles plus graves de la personnalité. Les interdits permettent une intégration à la vie en société. Mais les parents qui confient leur enfant toute la journée ont parfois du mal à ne pas céder quand ils le retrouvent. Méfiance, alors, car l’enfant a tendance à tester à la maison les interdits de la crèche ou de la nourrice. Il cherche à déterminer ses limites et celles de l’adulte.
Lui répondre fermement et aussitôt, sans cris, lui expliquer calmement le pourquoi de l’interdit est sans doute le plus sûr moyen d’éviter les pleurs. Cependant, bien des « bêtises » sont des appels à l’affection et à l’attention. Le soir, de retour à la maison, mieux vaut simplifier la vie domestique pour avoir une vie affective riche et permettre à l’enfant d’avoir son comptant d’écoute et de câlins. Il faut tenir, tenir et tenir… Si vous arrivez à tenir bon quelques fois, après ce sera beaucoup plus simple.
Surtout ne jamais lui montrer qu’il t’énerve tellement que vous êtes sur le point de craquer… même si c’est le cas… il ne doit jamais s’en apercevoir. De plus, les pleurs, ça fatigue, il y a de fortes chances qu’il s’endorme au bout d’un moment. L’enfant doit comprendre que ce n’est pas lui qui fait la loi…
Surtout demander le soutien de son compagnon, c’est toujours utile quand l’homme dit qu’il est d’accord avec maman. La peur du (beau) papa c’est bien connue.
Plus tard, quand il est calmé, parlez avec lui, calmement, mais fermement à un moment propice, hors crise, de ce que vous pensez de son attitude et que ça vous chagrine, pour lui comme pour vous. Donc vous allez mettre un plan au point pour que ça aille mieux. Que ça risque de ne pas être très drôle au début, mais que vous l’avez décidé et que c’est comme ça.
À la première crise, lui rappeler ce que vous lui avez dit.
Vous lui dites clairement qu’il a le droit de ne pas être content, de râler, de tempêter, mais que vous, vous avez le droit de ne pas vouloir vivre ça. Et que donc il doit s’isoler pour hurler. Au besoin, vous l’isolez, vous.
Vous serez surprise de voir qu’il assimilera vite ses crises et ses caprices avec cette isolation.

Publié par Claude Cotard le 30 décembre 2013 sur « Psychologie ».

Si vous êtes rédacteur en chef, directeur de revues ou de magazines divers, sachez que je me tiens à votre disposition pour la rédaction de toutes chroniques ou piges sur demande.
Rédige aussi dossiers de documentations diverses, articles de presse pour professionnels ou particuliers. Tout travail d’écritures sur demande.
Me contacter sur « claude_ctd@hotmail.fr » pour plus de renseignements. Merci

 

  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Commentaires

  • issoire

    1 issoire Le 06/01/2017

    A ce sujet, je ne peux que recommander le roman de Gilles Horiac "Sa Majesté Léa", qui traite de ce thème avec humour...et qui propose quelques solutions.

Ajouter un commentaire

Anti-spam