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Perversité narcissique dans le couple.

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Votre partenaire a la fâcheuse tendance à critiquer sans arrêt tout ce que vous faites ou ne faites pas, vous rabaisse tout le temps, suivit de dénigrements insidieux, d’insultes injustifiées et d’une violence psychologique difficile à décrire. Il a besoin de tout critiquer, jamais rien n'est assez bien. Jamais vous ne ferez jamais exactement comme il veut, comme il ferait lui-même. Lui seul sait faire les choses !Tous les efforts que vous pouvez faire sont pour lui (ou elle) le résultat d'une insatisfaction permanente.
Ce n'est pas forcément un pervers narcissique, bien que la frontière soit très étroite, mais les victimes peuvent entrer dans une spirale infernale de culpabilisation et de dévalorisation. Véritables dangers pour leur intégrité physique et mentale.
Ce comportement peut être dû à du mépris, dans certains cas injustifié.
Il faut savoir que, le pas entre la critique et le mépris peut-être facilement franchi.
Le sarcasme et le cynisme sont des formes de mépris. Évidemment, les insultes, la moquerie, rouler des yeux, etc. sont ainsi des formes de mépris. La belligérance (être belliqueux) qui implique une forme de colère agressive est aussi une forme de mépris.
Inévitablement le mépris mène à une amplification des conflits. Il ne vise pas à résoudre les différences, mais à rabaisser la personne.

Votre partenaire est rarement content (e) au sein du couple. Rien ne le satisfait.
Le conjoint râle sur tout et vous tient pour responsable. La plupart du temps il (elle) fait preuve de mauvaise foi. On dirait qu’il (elle) fait tout pour vous mettre en situation d'infériorité. Dénigrement de son ou de sa partenaire sous couvert d’humour au début, puis de plus en plus directement.
Et quand il (elle) ne profère pas de reproches, il joue à l’indifférence. Indifférence à ce qui vous intéresse vous, à vos occupations, à vos propres soucis, vos passions... Indifférence aux besoins et aux désirs de l’autre.
Votre partenaire s’en prend à vous, souvent sans raisons profondes, dénigrement permanent et humiliations quotidiennes. La victime va se mettre alors à redouter les représailles, à culpabiliser quand l’autre n’est pas de bonne humeur, à s’interdire par exemple de sortir avec ses amis, de peur qu’il/elle ne le lui fasse payer. Et à ne plus vivre que dans la peur de le mécontenter.
Pour lui (ou elle), vous êtes, seul(e) la cause de cette détérioration de son bien-être. Avec l'incapacité à se remettre en cause ou à demander pardon (sauf par stratégie). C'est qu’il n'est pas capable de voir la souffrance de l'autre. Il ne la respecte pas et va chercher à satisfaire ses désirs propres au dépend de sa victime.
La raison d’être de ce partenaire ? vous écraser pour se sentir supérieur. Il est comme un virus. Il distille le mal auprès de son époux (se), ses enfants…- Vous n’êtes qu’un pion sur lequel il s’appuie pour se valoriser.
Et si vous vous mettez en colère face à lui, surtout en public, il retournera cette agressivité contre vous et profitera de la situation pour affirmer que vous révélez enfin votre vrai visage, que vous venez d’apporter la preuve de votre dysfonctionnement. Mais si vous le blessez, l’humilier (sachant que la victime le fait rarement, parce qu’elle le protège), en démontrant que c’est vous qui êtes mauvais.

Ce comportement à un effet évidant, diffuser une négativité stérile. L'insatisfaction chronique, il y a toujours une bonne raison pour que ça n’aille pas.
C'est avoir recours à une tendance stérile au grief. Adopter ce comportement vient combler une frustration dont le partenaire n'a pas conscience et qui cherche à être satisfaite. Mais son insatisfaction chronique, dans certains cas, vient de lui et non de vous !
Hélas, ceux qui ont une faible tolérance à la frustration entraînent des impacts négatifs pour soi et pour les autres : conflits, inefficacité, climat de travail négatif, stress et impact sur la santé à long terme. Et comme les émotions sont contagieuses, celles-ci affectent leur entourage lorsqu’un individu frustre constamment pour tout et pour rien.
Ne pas autoriser que le monde soit imparfait, vient de nos égos contemporains, un brin surdimensionnés, ou de nos « sur Moi » envahissants, de nos pulsions de vie qui s’est perdue en route. Pour le râleur, c'est une logique propre à lui-même : " L'autre doit toujours faire et dire ce à quoi je m’attends ".
Ces frustrations, c'est peut-être que sa vie, sa santé, n'est plus ce qu'elle était à 20 ans. Ça peut être l'échec d'un rêve de jeunesse. Beaucoup de choses n'ayant aucun rapport avec vous, plutôt avec les choix que le partenaire a dû faire dans sa vie, bon ou mauvais. Des choix parfois imposés, soit par des amis (es), la famille, ou d'autres raisons, mais sans rapport avec vous. Il en résulte des malentendus, de la frustration et même de l'hostilité.
Pourtant, chaque heure perdue à "frustrer ", est une heure gaspillée qu'il ne retrouvera jamais. En outre, cette condition affecte tout le monde qui l'entoure, conjoint, enfants...

Ce récriminateur, par ailleurs, peut être au niveau sociable, adorable, fréquentable, admirable, généreux, sincère, ouvert aux autres, faisant facilement confiance, n'exerçant son caractère frustré envers une proie unique. Une seule suffit à écluser sa compulsion destructrice.
Il peut se montrer en effet charmant, séducteur, brillant – voire altruiste - pour la vitrine, avec l'obsession de l’image qu’il donne à l’extérieur, mais tyrannique, sombre et destructeur en privé. Ce clivage peut ne s’exercer que dans une sphère en effet.
On peut très bien également ne l’être qu’avec son conjoint et pas avec les enfants, et inversement. Il ne supporte pas le conflit intérieur et, dès qu’il en rencontre un, il le projette sur le (la) partenaire.
Il passe d’une facette à l’autre en quelques secondes à peine. Si vous l'avez contrarié, il peut par exemple passer en un instant d’une profonde tristesse à une fureur terrible.
À côté de cela, il a évidemment des côtés positifs, il peut être très drôle, très original…
Ce double visage paradoxal dissimule pourtant une faille narcissique datant généralement de l’enfance ou de l’adolescence (père absent, mère dépressive, ou soumise à un époux tyrannique, rupture douloureuse, etc.) qui ne fut pas intériorisée et refoulée par l’enfant. Ce dernier n’aura d’autre alternative que de nier cette réalité trop douloureuse et développer ses propres mécanismes de défense tels que cette forme de harcèlement injustifié envers son conjoint, ses enfants.

Ces personnes, râleurs compulsifs sont sujets à des fluctuations d’humeur excessives, voire extrêmes, sans qu’il y ait forcément un événement extérieur déclenchant.
Événements extérieurs qui peuvent être également l'âge, la perte d'un emploi, le départ d'un enfant de la maison, une période de stress pour une raison diverse.
Ils sont dans une période éprouvante et leur partenaire le vit mal et sont désemparés (es) du fait d'être sans cesse rabaissés, critiqués, quoi qu'il fasse.
Critiquer, rabaisser le partenaire permet à l'agresseur de rehausser l’image négative qu’il a de lui-même en dévalorisant son conjoint.

À nouveau, prendre sa part de responsabilité en couple requiert une certaine maturité affective, un bon discernement qui n’est pas donné à tout le monde.
Certaines critiques sont peut-être justifiées, vous êtes seul (e) juge, mais, en général, quand un partenaire vous critique de façon systématique, c’est qu’il n’a pas résolu certains problèmes personnels, peut-être très enfouis dans le passé,
Le râleur (la râleuse) compulsif n’a pas confiance en lui, il n’arrive pas à trouver le boulot qui lui convient et cela atténue d’autant plus son estime de lui. Il n’est pas bien dans sa peau, il est malheureux et insatisfait. Il (ou elle) s’énerve, s’emporte et vous êtes le ou la 1èr (e) visé (e).
Cette attitude est récente, auparavant votre partenaire se montrait bien plus flatteur et séducteur avec vous. Désormais, il vous rabaisse sans cesse. Il s’agit peut-être d’un pervers narcissique. Ne subissez pas ce que vous entendez ! Mais dire ce que l’on a envie de dire sans être agressif ou sans que tout cela finisse en sempiternelle dispute n’est pas facile.

C’est souvent un problème entre le râleur (râleuse) et elle-même.
La personne est déçue, à la fois par elle-même, par la tournure que prend sa vie, et que dans sa déception, elle a tendance à reprocher à l’extérieur d’être à l’origine du peu d’intérêt de sa vie. Et comme elle vous a sous sa main, c'est vous qui prenez !
C'est peut-être une posture de vie. Ne pas pouvoir donner une bonne image de soi, avoir le sentiment de ne pas être récompensé pour son juste mérite et sentir la colère bouillir en soi. C'est une façon de trouver que les choses devraient se passer autrement qu'elles se passent.
Le problème, c’est que le (ou la râleuse) veut tout tout de suite : une vie conjugale, une vie familiale, une vie sociale, une vie professionnelle, et tout épanouie.
Alors dès qu’un grain de sable vient bousculer son organisation, il fait tout exploser.
Le problème dans le fait de râler, c’est que tout finit par devenir source de frustration.
En râlant, le partenaire pense blesser l'autre, mais en réalité, il se blesse lui-même.
Râler, c’est se poser en victime et accuser l'autre. Ce qui est le plus souvent inutile et n’aide en rien à régler le problème.

Dans l'esprit du râleur compulsif, sa vie est faite de déceptions, de frustrations, de conflits et de tensions.
Le partenaire à qui il a à faire est là pour lui pourrir la vie, jamais pour l’aider, même si dans la réalité, ce dernier fait tout ce qu'il peut pour faciliter le quotidien du râleur.
Dans ce fait, le râleur devient égoïste, injuste.
Cercle vicieux, plus il s’habitue à prendre les choses du mauvais côté, plus il se sent agressé, et plus sa tendance à la négativité s’en trouve renforcée.

Cela demande d’énormes efforts pour apprendre à ne plus interpréter la situation sous leur aspect négatif. La guérison passe indéniablement par une remise en question.
Tant que le râleur n'est pas conscient de son problème, il y a toujours une petite voix dans sa tête qui lui dit : "Mais là, quand même, tu as une bonne raison de râler, non ? ", il est fort probable que rien ne change de son côté avant un bon bout de temps et qu’il vive une vie plutôt décevante.
De toute manière, il est très rare que ces individus prennent conscience de leur pathologie et tentent d’entamer un processus de guérison. Leur mode de pensée les en empêche, car selon celui-ci : "Tout est de la faute des autres ". Les ‘autres ’ en question ne seront eux-mêmes pas en mesure de soigner l’individu, même si inconsciemment ils y aspirent, et ne font que le conforter dans sa position. En établissant un mode relationnel basé sur l’empathie, la confiance et la sincérité, la victime va indirectement s’inscrire dans le désir du pervers et s’oublier. Autrement dit, mettre de côté son propre désir qui est, selon certains philosophes, le propre de l’Homme.
La complexité est encore accentuée par le fait que la personne ne se sent en général pas coupable, c'est le partenaire le responsable, elle ne comprend donc pas qu'on puisse lui dire que c'est elle qui a un problème. C'est du déni pur et simple !
Et cependant, le besoin de tout critiquer en permanence, d’être dans un dénigrement systématique adopte parfois une tendance perverse.

Quand on veut arrêter de râler, de critiquer sans cesse l'autre, il faut être sensible à la pression qui monte et essayer de communiquer et dialoguer quand le problème est encore "petit ". Parce qu’après, c’est trop tard, et on en arrive à l'effet de la cocotte-minute : elle doit évacuer la pression qui est montée.
En revanche, si on s'est fait surprendre par un problème et qu'on sent qu’on est sur le point d’exploser, on peut adopter la méthode suivante : au lieu de râler en accusant l'autre, dramatiser la situation et se dire qu'on n'est pas seul puisque le (la) partenaire est là.

 

Publié le 25 janvier 2014 par Claude Cotard, sur "Mon psychologie".

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