La DDASS
L'Assistance Publique et "plus pudiquement aujourd'hui" la DDASS (Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales) devrait jouer un rôle très important pour les gosses qui sont seuls, sans parents, sans repères en un mot "oubliés" de notre société.
Je parlerai d'un cas d'école plus en détail, j'en suis, et l'époque est différente de celle d'aujourd'hui, mais dans le fond, l'avenir réservé à ces gamins "oubliés de notre société" et marqués durement par le sort, qu'en est-il ?
Je crois qu'un petit retour en arrière est nécessaire …
Un enfant à besoin avant tout d'affection, d'amour filial, et d'une éducation saine et équilibrée.
Dès lors qu'il n'a plus ses atouts pour se développer, alors tout peut lui arriver, et malheureusement, souvent, cela lui arrive.
Il y a longtemps maintenant, "Pupille de la nation" comme on le disait si bien, mais en réalité "pauvre gamin de la rue", "bâtard", j'ai vécu cette jeunesse que pas un seul gamin ne devrait connaître.
Alors, les conditions dans lesquelles nombre de gosses ont été élevés restent à mettre à jour, non pour "la maison" ou ils ont été placés, mais pour l'institution elle-même, la DDASS ou Assistance Publique, peu importe les noms.
Cette administration froide, dépourvue de toute humanité a t-elle su un jour comment grandissaient les gamins placés sous sa férule ?
S'est-elle souciée un instant des conditions de vie de ces gosses ? De leurs besoins légitimes ? De la nécessité de leur assurer autre chose qu'un lit dans un dortoir et une gamelle de soupe ?
S'est-elle souciée de savoir si un gosse à ce dont il a besoin pour se donner toutes les chances de grandir et de s'épanouir dans des conditions de sécurité et de bien-être minimum ?
S'est-elle demandée si un trousseau de linge délivré tous les deux ou trois ans étaient suffisants pour donner à un gamin l'envie de grandir avec aussi de la joie, de l'éducation et une instruction nécessaire à son épanouissement futur ?
(Je reparlerai des bienfaits de cette administration ou plutôt institution avec ses distributions généreuses de trousseaux de vêtements).
Il faut voir les choses lucidement, et parfois, contre l'avis de mon équipière sans doute, il faut regarder dans le rétroviseur pour pouvoir comparer ce qu'était cette institution et ce qu'elle est aujourd'hui.
J'ai vécu, ballotté de nourrice en nourrice sans la moindre compassion humaine, ni pour le gosse que j'étais ni pour les nourrices qui m'ont accueilli pendant 3 années.
Placé ensuite dans une "maison", à la campagne, une fondation dirigée par un prêtre, sous tutelle de l'Assistance Publique, 12 années, avec leurs cortèges de douleurs, de discipline quasi-militaire, de peur, mais aussi, quelques fois de joies, moments si rares qu'on les oublie plus vite que les autres.
Evidemment, il faut bien comprendre qu'un enfant, très jeune, retiré à une famille déchirée, a besoin plus qu'un autre de sentir autour de lui affection, tendresse, attention et soins.
Il se trouve que les conditions de placements tels qu'ils étaient pratiqués ne permettaient pas un tel environnement favorable pour un gamin perdu, hors de toute cellule familiale équilibrée.
On pourra toujours dire qu'il vaut mieux un enfant placé (même mal) qu'un enfant malheureux dans sa famille, je réserve ma réflexion à ce sujet pour plus tard, car il y a long à dire, mais en attendant, le gamin trinque et sous de nombreux aspects, le remède est pire que le mal.
Alors que peut-on dire de cet univers clos ou vit un gamin de l'Assistance publique, (de la DDASS si vous préférez) ?
Avant, (à mon époque) le régime de ces orphelinats ou foyers est un régime disciplinaire, confiscatoire sur les valeurs les plus humaines de l'enfant.
Il n'est plus un être humain, mais un numéro, "pour moi le 22", et tout s'articule autour de ce système carcéral, car c'est le mot qui convient, oh ! Bien sur, pas de cellule à deux ou trois, mais un dortoir de 54 lits, un réfectoire ou il est interdit de parler, et le marcher au sifflet et à la baguette.
Alors comment se passait en général une "bonne journée et une bonne nuit" dans ces institutions, je vais essayer de vous la décrire pour mon cas, sous ses dehors les plus beaux, c'est à dire sans violence verbale ou physique, ensuite je vous raconterai les autres journées ou les nuits violentes, verbalement, physiquement, cela fera l'objet d'un autre article
"Une journée ordinaire" en hiver pour un gamin de 8 ans (cette année fut pour moi importante).
Cela fait 3 ans que je suis là, il est 6 heures, la cloche sonne, alors je me lève, seulement vêtu d'une longue chemise de nuit blanche, et pieds nus, je me mets debout au pied du lit.
Dès que le dernier de mes camarades à pris la même place que la mienne, il faut réciter la prière du matin.
La température est basse, car les feux ne sont pas activés, pas encore, le charbon est rare et coûte cher à peine dix ans après la fin de la guerre.
Après la prière, direction le lavabo, et la douche, le lavabo obligatoire, eau froide, la douche aussi, mais seulement pour ceux qui font "pipi" au lit, eau froide bien sur !
Au coup de sifflet, chacun doit avoir terminer et sa toilette et fait son lit, alors de nouveau debout au pied du lit, pour une inspection de la propreté, les oreilles, le cou, il en va de même tous les jours.
Lorsque cette inspection est terminée, direction le réfectoire pour le petit déjeuner, tout se fait en silence, défense de parler, avant de boire le bol de lait chaud, il faut réciter la prière, après le petit déjeuner, il faut de nouveau réciter la prière, puis toujours en silence, chacun va accomplir sa corvée de la semaine, pour moi cette semaine là, c'est la corvée de cirage de chaussures, 54 paires de chaussures à cirer, nous sommes deux.
Pour d'autres, c'est le parquet du dortoir, pendant une semaine, passer la paille de fer, et l'encaustique, faire briller.
Pour d'autres, ce sera soit le réfectoire, soit s'occuper des animaux (vaches, cochons, lapins, volailles etc..)
ou encore corvée de balayage de la cours et des abords, préau et dépendances, ramassage des feuilles dans le parc, nettoyer la chaudière et la débarrasser du mâchefers, détritus de charbon consumé qui coupent les mains, écorchent les genoux, car nous ne connaissons pas les pantalons, ni les gants etc..
Ensuite, ce sera l'heure de préparer son cartable pour aller à l'école communale, à 1 km et au coup de cloche, chacun devra être en rang, par trois avec son sac, et sa cape sur les épaules, chacun prendra une bûche de bois pour alimenter le poêle de sa classe à l'école, et en route, sans parler dans les rangs, la première sortie de la journée hors de l'enceinte du "foyer".
A midi, retour en rang par trois, en silence, et arrivés au "foyer", avant de déjeuner, la corvée d'épluchure de pomme de terre pour la soupe et le repas du lendemain midi, il en va ainsi tous les jours.
Puis la cloche sonne, et direction en rang pour le réfectoire, la prière avant le déjeuner, le repas se déroule en silence, et chacun à tour de rôle assure la lecture pendant que les camarades prennent leur repas, le lecteur déjeune après, j'aime beaucoup quand c'est mon tour, car la nourriture est plus copieuse, car le repas est pris dans la vaste cuisine, et la cuisinière gâte toujours un peu le gamin qui déjeune seul.
Pendant ce temps, la corvée de réfectoire s'active après avoir réciter la prière de fin de repas bien sûr.
Les autres vont à l'étude si le temps est trop mauvais, sinon on va en récré dans la cour, et là on peut parler, jouer au ballon ou simplement tourner dans la cour en parlant.
De nouveau la cloche retentit, préparation pour l'école, et le même scénario se reproduit.
De retour de l'école le soir, dépose des capes sous le préau, puis la cloche retentit pour le goûter, et l'hiver nous sommes gâtés, une grande tranche de pain avec dessus du saindoux et un peu de sel, ça réchauffe les corps il paraît, mais en tout cas c'est bon.
Ensuite, la cloche retentit de nouveau, et rassemblement pour entrer dans la salle d'étude, et c'est ainsi jusqu'au repas du soir, apprendre les leçons, faire les devoirs, toujours en silence évidemment, de temps en temps le surveillant prend un gamin au hasard, et lui fait réciter les leçons, gare aux coups de règles si la leçon n'est pas bien apprise.
A la cloche, on range tout, puis rassemblement pour le réfectoire, de nouveau le même cérémonial que le midi, avec prière avant et prière après, puis de nouveau une heure d'étude pendant que la corvée de réfectoire s'active, puis..
C'est l'heure de se rassembler pour aller au dortoir, sans parler, dans le silence le plus grand, vêtements pliés sur le tabouret posé au pied du lit, en chemise de nuit, pieds nus, nous récitons la prière du soir pour remercier le seigneur de cette magnifique journée, oui, belle journée, car je n'ai pas eu de punition, je suis simplement passé inaperçu, je comprendrai vite qu'il faut être "transparent" pour ne pas être inquiéter, ni par les surveillants, ni par les grands, mais j'en parlerai plus tard, car la lumière s'éteint, il est 21 heures.
La journée de demain sera t-elle aussi bonne ? Pas sûr, et j'en parlerai dans un prochain article.
Henry SENE
Commentaires (31)

- 1. | 28/03/2018

- 2. | 20/11/2016

- 3. | 05/02/2015
Je me retrouves dans les propos de chacun d'entre vous, j'en souffre encore aujourd'hui, c'est une cicatrice invisible, elle sera toujours là et personne ne peut vraiment comprendre ce que chacun d'entre nous à vécu . J'ai été placé uniquement en foyers, ma mère psychologiquement instable, mon père violent et alcoolique mais vous savez quoi ? Malgré tout ce qu'ils m'ont fait subir le foyer a été au delà .Les violences des éducateurs, les attouchements de certains, les punitions sadiques, j'ai vécu l'enfer pendant des années ... J'avais tout pour réussir, j’étais surdoué, je savais déjà lire à l'age de 3 ans, car avoir vu le mal à l’état pur m'a fait grandir beaucoup trop vite .
J’écris actuellement un livre pour faire part de mon histoire et je cherches un titre, si vous avez des idées, n'hesitez pas .

- 4. | 29/12/2014
Je suis arrivé dans ce monde avec la tuberculose, dés la naissance. Sanatorium de Cuers (83) pendant prés de deux années, puis placé en famille d'accueil, jusqu'à mes 14 ans.
Une enfant annonciatrice d'une vie chaotique. Ma chance celle d'avoir été placé dans une famille d'accueil à la campagne, des gens adorables, âgés mais seul avec moi-même.
Mon bonheur celui d'avoir été choisi et aimé par une fillette plus âgé que mois de 14 mois, qui à fait naître en mois un sentiment inconnu, connu sous le nom de l'amour, un amour d'enfance inoubliable. Sur mes soixante dix printemps qui sonnent à l'horloge du temps, cet amour est toujours aussi présent, la patine du temps la renforçait le rendant temporel et intemporel, indestructible.
Le déshérité de l'amour que sont les enfants de personnes, souvent ils sont montrés du doigt, considéré comme les enfants de la honte, persécutés, insultés, du fait de leur différence avec cette image qui leur colle à la peau, celui d'être considérés comme des voyous, des bagarreurs, des pestiférés etc. Lorsque certains ont la chance d'être choisi par l'amour c'est une porte du paradis qui s'ouvre à eux, certains prennent cette mains qui vient vers eux, d'autres pas ?
En ce qui me concerne, j'ai pris cette main tendu vers moi, cette fillette était à mes yeux d'une beauté angélique, la plus belle du village, je n'aurais jamais osé lever les yeux vers cette créature de rêve, la distance qui nous séparée était comparable au vers de terre dans la boue du ruisseau amoureux d'une étoile.
C'est cette étoile, cet ange de l'Amour qui ma reconstruit, donné confiance en moi et à fait de moi ce que je suis aujourd'hui un homme qui à rejoint ceux qui servent le bien, qui avance dans la vie pour un monde meilleur.
Lorsqu'un jour cette merveilleuse institution, la DDASS, ma retiré de ma campagne, de mon amour, sans préavis, brutalement, sans pouvoir dire au revoir et surtout sans espoir de retour. Dans les années soixante, la DDASS interdisait tout regard dans le passé, avec interdiction à la nouvelle famille d'accueil de nous accompagner dans nos anciennes familles d'accueil. La porte se fermait derrière nous es ce définitivement.
Lorsque j'étais militaire, libre de mes mouvements, tout en étant pas majeur, puisque l'a majorité était à vingt et un an, ou nous étions considérés comme des adultes et responsables de nos actes. Je suis retourné dans ce beau village pour revoir cette ange d'amour, hélas elle était parti sur ses 16 ans, emporté par un cancer foudroyant. Le choc fut terrible, je venais juste de recevoir mon brevet de parachutiste militaire, la vie n'ayant plus de sens j'ai été affecté dans l'intendance chez les commandos de marine ou j'ai été volontaire pour tous les entraînements militaires pourvu que cela soit dangereux.
C'est une nouvelle administration qui m'a formé à devenir ce que je suis aujourd'hui un chef d'entreprises et une vie active notamment dans les associations, Rotary International ou la devise est SERVIR DABOR, une association qui œuvre pour la paix entre les peuples, avec à son actif, l'éradication de la polio dans le monde. En 2012, le RI se mobilise pour apporter l'eau potable sur l'ensemble de la planète.
J'aurais pu à la croisé de mon existence, à la sortie de l'adolescence, prendre comme certains, un chemin bien différent, celui que j'ai pris par amour, guidé par cette âme de lumière, mon Bétou d'Amour, ma permis d'être sur les boulevards de la réussite et d'aller de succès en succès.
Pour mieux me connaître, je vous invite à venir vous promener sur mon blog : http://www.toutbox.fr/Soleilbleu
Bonne chance à vous mes amis, que la sérénité vous accompagne est soit votre ambassadrice à chaque seconde ici bas, n'oubliez pas qu'elles nous sont comptées alors profitez du moment présent comme si c'était le dernier, viendra un jour ou vous aurez raison.

- 5. | 07/10/2014

- 6. | 26/09/2014

- 7. | 08/09/2014

- 8. | 30/03/2014
Je suis étudiante en master 1 de Psychologie Clinique et Psychopathologie à Aix-en-Provence.
Je fais une recherche sur la relation qu'entretenaient les enfants placés avec leurs parents d'origine pendant leur placement. C'est à dire, est-ce que cela a modifié leur relation ? Comment se passait le placement de la personne ? Tout cela dans le but de pouvoir étudier l'impact des placements sur la vie des personnes et également de mettre à profit mes résultats pour essayer de prendre au mieux soins de ces enfants placés, en essayant de prendre en compte l'intérêt des visites médiatisées, pour garantir un lien (ou non selon les cas) avec les familles d'origine.Vos témoignages m'intéressent. En effet, j'aimerais savoir si vous accepteriez de répondre à quelques questions sur le sujet ?
Bien évidemment les données récoltées seront strictement confidentielles.
En effet, aucun nom, ni aucune commune ne sera citer dans ce travail.
Je fais actuellement mon stage à l'Aide Sociale à l'Enfance et je suis très touchée de la question de ces enfants en devenir.
Je vous remercie d'avance pour votre confiance,
Cordialement

- | 31/03/2014

- | 31/03/2014

- 9. | 07/06/2013

- | 08/06/2013

- 10. | 04/06/2013
je me retrouve complètement dans votre hsitoire... placée en 1959 ( nous étions 4 frère et soeurs) et bien entendu placés dans plusieurs familles différentes ... pourquoi faire simple et bien ???? pas d'amour... pas de tendresse.... nous étions dans "ma famille" 15 enfants de la DDASS !!!! donc un rapport financier conséquent !!! mais je m'en suis sortie quand même.... j'ai fait de "grandes" études grace à la DDASS ce que je n'aurais pas fait chez mes "parents" .... j'ai "juste" manqué d' AMOUR !!! les passages à "la véture" 2 fois par an m'ont marquée : capes noires et godillots dont parle JJ DEBOUT dans sa chanson "les boutons dorés" est tout à fait représentative !!! se construire sans tendresse demande un peu plus dans notre volonté de "réussir" et de s'en sortir .... c'est si facile de se laisser couler ......... Merci à vous pour ce site

- | 05/06/2013

- 11. | 08/11/2012
Je me suis retrouvée dans votre écrit, hélas il y en a eu tellement,mais je voulais vous poser une question, j'ai été placée dans des familles depuis l'age de huit ans pour servire de bonne à tout faire dans les années 60 cela veut dire laver les draps à la main les rincer à la pompe dehors hiver comme été et menage repassage toutes les charges dans une maison aujourd'hui j'ai 56 ans je voulais savoir pour nous enfant de la dass comment se comte notre retraite car quand je fait le calcul j'ai travaillé plus de 10 ans pour elle (la mère macrelle de la france) je lui en veut tellement que je n'arrive pas à oublier. Merci d'avance pour votre réponse. Cordialement

- 12. | 07/10/2012

- 13. | 30/03/2012

- 14. | 31/01/2011

- 15. | 11/10/2010
J'ai été placée aussi, je n'ai que 20 ans, alors les conditions n'étaient pas les même, pas de prières, peut etre que c'était moins "militaire", mais la même absence d'amour, et la même obligation de se faire transparent, c'est une tache dans mon éxistance que j'essaie d'oublier, même si je sais que ce sera tout simplement impossible.

- 16. | 29/04/2010
c'est vraiment une douleur le placement... S en sortir on y pense souvent tardivement un enfant a autre chose à penser...
J'ai été placé à l age de 7 ans et je me suis autopublié http://www.unibook.com/fr/Sylvie-AUFFRET/Mon-placement-%C3%A0-lASE
Des prieres je me souviens en avoir faites avant de me coucher etant jeune...
J souhaite bonne chance à tous les enfants en souffrance... en esperant qu il tombe sur une main, une etoile pour les aider
bises
sylvie

- 17. | 06/04/2010

- 18. | 04/01/2010
Je souhaiterais que vous me contactiez pour en parler plus longuement et évoquer des souvenirs. pascal.desliens@neuf.fr
Amitiés

- 19. | 21/11/2009

- 20. | 29/07/2009
Je comprends parfaitement la situation.
Chacun vie ses blessures comme il le peut, et votre manière n'est pas celle de votre frère parce que vous n'êtes pas lui. De toute évidence, votre frère n'a pas trouvé la bonne manière de gérer cette souffrance et surtout ne sait pas l'exprimé autrement que comme il le fait, par la violence.
Cette colère qu'il fait reposer sur votre famille d'acceuil est fort probablement en réalité dirigée vers son père (violent et probablement responsable de vos blessures).
Il est probablement en révolte, ce qui le rend odieux.
De fil en aiguille, votre famille d'acceuil doit réagir à ses colères, sa façon d'être odieux, et plus ils réagissent, plus votre frère doit se révolter. C'est un cercle sans fin.
L'idéal serait pour lui de pouvoir être suivis par une personne compétente extérieure.
Quelqu'un qui l'aiderait à mettre des mots sur ses maux, ceux qu'il ne sait pas exprimer autrement que par la violence.
En ce qui vous concerne, il ne faut surtout pas culpabiliser ! Vous n'êtes pour rien dans cette situation, celle de votre enfance, celle des choix de votre second frère.
Chacun ses choix, chacun sa personnalité et sa perception de ce qui est le mieux pour soi-même.
Votre autre frère a décidé de revenir vers votre père, c'est son choix, c'est sa vie.
Mais sa vie, son choix ne sont pas votre vie, votre choix. Pourquoi vous forcer à fréquenter des gens qui ne vous apportent pas l'épanouissement ? Parce que c'est votre père ?
Notez qu'on ne choisit pas sa famille, mais on peut choisir la vie que l'on veut se faire, le chemin que l'on veut prendre pour son propre épanouissement. Dès lors, pourquoi vous forcer si ça ne vous apporte rien, et même le contraire .
C'est votre vie et vous n'en avez qu'une ! La vie est courte. Raison de plus pour rechercher tout ce qui contribuera à votre épanouissement, à ce qui fait votre bonheur, et à refouler, repousser tout ce qui vous avilie, toutes barrières à ce bonheur, au bien-être que vous méritez et auxquels vous aspirer.
Il faut savoir dire NON à un moment, fermer la porte du passé. Non pas l'oublier, c'est impossible, mais gérer et vivre avec pour ce qu'il est, un passé qui vous a donné une certaine expérience.
Pourquoi vous sentir coupable ? Votre père a fait ses choix et vous n'en êtes pas responsable.
Qui osera vous juger parce que vous ne voyez plus votre père n'a jamais été à votre place.
Je peux vous le dire pour avoir vécu la même chose avec ma propre mère que je ne vois plus depuis fort longtemps, parce qu'elle a fait des choix que ses enfants payent encore aujourd'hui.
chryss vous devez d'abord apprendre à vous écouter et à baser, conduire votre vie sur vos envies à vous, sur les envies de la vie que vous vous voulez vous construire, sur le chemin que vous voulez prendre.
Ça peut paraître égoïste, mais c'est une question de survie et, encore une fois, de vie, vous n'en avez qu'une et elle passe toujours trop vite ! Ne ratez pas des choses merveilleuses pour des remords qui de toute façon ne vous enrichiront jamais.
Quant à votre frère, vos frères, soyez-la, mais cessez de porter des fardeaux qui ne sont pas les vôtres. Ils sont grands et font leur choix, même si vous êtes frères et soeur, même si votre enfance similaire est un lien, pensez maintenant à peindre votre vie sur une toile neuve, votre toile ! N'essayez pas de peindre sur la toile des autres alors que la vôtre reste dans l'ombre.
En espérant avoir pu vous aider.
Cordialement
Claude Cotard.
placee dans un orphelinat avec des religieuses'je crois qu il n y a pas d autres mots pour dire garces j avais 6 ans nous avons je pense ete oublies ds cet orphelinat' maltraites mal nourries rabaissees et privees d aller a l ecole puisque on nous faisait faire les corvees de paille de fer' la corvee de la vaisselle
je ne vous parle pas des dortoirs
nous avons ete separes de nos freres que nous ne voyons pas alors qu ils etaient dans le meme village
a ce jour de gros traumatismes je suis restees enfermee 12 ans sans visite puisque j ai perdu mon pere aussi
et je ne parle pas les heures passes a genoux pour prier!!!!ca! Prier on a su faire
comment peut on traiter des enfants pareillement? Des petits orphelins seuls avec ces bonnes soeurs. Comment la dass a pu oublier ces enfants la?ce temoignage juste pr dire plus jamais ca prenons soin de ces petits orphelins