Ma mère !

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On m'a souvent demandé quel serait mon rêve parfait, ce que demanderais-je si j’avais un génie à ma disposition pour un et unique vœu ?
Qu’est-ce que je ferais si je gagnais au lotto ?
Mon rêve ? Oui, j’en ai un, mais un rêve inaccessible, le rêve des rêves, pour moi tout au moins, car tout l’or du monde, aucun trésor aussi faramineux ne puisse-t-il être ne pourra me permettre d’accéder à ce rêve qui est en moi depuis bien longtemps déjà.
Faire danser la valse à ma mère sous le regard de mon père !

La voir arriver, ses longs cheveux blonds tombants sur ses épaules.
Vêtue d’une belle robe blanche. Son regard doux et brillant, son sourire angélique, tendre, comme chaque fois qu’elle le posait sur moi.
Prendre sa main droite, poser ma droite sur son omoplate alors qu’elle pose la sienne sur mon épaule.
La musique commence, « La valse de l’empereur », glisser sur la piste.
Ha, j’imagine ! combien de fois ai-je fait ce rêve impossible ?
Depuis ce jour où j’ai vu ce film (122 rue de paradis) d’Henry Verneuil où Richard Berry faisait justement danser sa vieille mère (Claudia Cardinale).
Ce rêve ne m’a plus quitté, mais il est irréalisable, du moins ici-bas, à moins que Dieu ne me le permette un jour, quand j’aurai rejoint maman.
En attendant, en rêve, nous dansons régulièrement cette valse, parfois c’est « Le beau Danube bleu ».
Gracieuse, elle glisse sur la piste et alors le ciel s’illumine, tous les oiseaux du ciel prennent leur envol pour tournoyer avec elle, autour d’elle, autour de nous.
Tout bruit cesse, nous glissons dans le ciel, les nuages nous servant de piste, même le vent fait silence devant autant de grâce.
Puis, la valse se terminant, je cède ma divine cavalière au bras de mon père.
Ha lui, il a toujours été un divin danseur, il suffisait de les voir dans les bals du 14 juillet à Paris. Tout le monde s’arrêtait pour regarder danser ces éternels amoureux !
Je les regarde glisser, mon bonheur est au summum, c’est le plus beau jour de ma vie, mais ce n’est qu’un rêve, pour l’instant…
Et quel plus beau rêve voudriez-vous que j’aie, sinon cette valse que je fais danser à ma mère ? Je n’ai jamais pu danser avec elle la moindre danse, je n’étais qu’un enfant quand elle s’en est allée rejoindre son amour divin, mon père, dans le ciel où se cache, dans un petit coin à droite, une piste de danse pour tous les enfants du monde qui rêvent de faire danser leurs mamans.

Je t’aime Maman !

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